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Mixée par la team west (un blog, quoi !)

Train your own IA with Google Quick Draw

Un nouvel objet technologique non identifié se détache une fois encore de la galaxie Google : l’application Quick Draw !

Si en début d’année on s’était étonné de voir le programme intelligent AlphaGo vaincre Lee Sedol au jeu de Go, Google va un stade plus loin en nous amenant à entraîner sa nouvelle intelligence artificielle.

La recette est pourtant vieille comme le monde et Quick Draw réveille en nous des souvenirs d’enfants : Dessinez c’est Gagné ! Pictonary… le principe est le suivant : un mot pop sur votre écran, vous avez 20 secondes pour le dessiner à l’aide de votre souris ou du touchpad et l’application reconnaît (ou non, d’ailleurs) le concept. Jusque-là rien de transcendant. Sauf que ce faisant, nous n’avons pas forcément conscience d’être le professeur d’une intelligence artificielle.

Dessiner pour mieux apprendre

Ce qu’il y a d’intéressant dans cette application, outre la facilité avec laquelle ce divertissement parvient à pourrir notre productivité au travail, ce sont les enseignements que l’on peut retirer du fonctionnement de son réseau neuronal. A l’issue de chaque partie (composée de 6 dessins), la machine explique son fonctionnement neuronal. Dans un premier temps, on comprend ce qu’elle a saisi de notre gribouillage et à quoi elle le rattache dans sa base de données :

article-google-draw-01 | agence West

 

Puis elle compare votre œuvre à l’ensemble des dessins présents dans sa base, provenant d’autres joueurs qu’elle a ensuite collecté et classifié.

article-google-draw-02 | agence West

 

Pour chaque dessin, la machine est capable de repérer des patterns et de les associer ensuite à des concepts en s’appuyant sur les données collectées grâce aux milliers d’interactions des joueurs. Pour faire simple : plus vous jouez, plus la machine sera intelligente.

Jouer pour mieux gagner

Google a encore frappé fort en incitant les utilisateurs à entraîner gratuitement son intelligence artificielle. Elle aurait pu tout simplement nous demander gentiment de gribouiller pour chaque mot le dessin lui correspondant pour ensuite tout collecter dans sa base de données et enrichir son AI. Or, la recette du jeu encore une fois fait mouche : l’utilisateur est challengé par la machine et se sent récompensé lorsque son œuvre est reconnue. Pour lui, il s’agit d’un jeu, d’un moment de détente entre deux réunions de travail. Pour Google, c’est de l’intelligence collectée, des données qualitatives qui entrent spontanément dans sa base de données et pour lesquelles elle n’aura pas dépensé un centime. Il faut bien avouer que c’est tentant…

Que doit-on retenir de cette expérience ?

– Si un process est perçu comme pénible par un utilisateur (typiquement : remplir un formulaire), n’hésitez pas à le rendre un peu plus sexy avec des éléments de game design. Prenez exemple sur Canal + et son formulaire interactif Catherine et Liliane !

– Si vous souhaitez collecter de la data, jouez-la transparent et récompensez (par le jeu ou autre) l’utilisateur. Axa Drive l’a bien compris.

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